* Pour : Je lisais alors hier votre dernière œuvre poétique « l’exclue du genre », qui de ma compréhension résultait une critique d’un genre, éloigné, mais tellement proche du votre : le poème en prose. * Contre : Ce que vous appelez un genre est pour moi une insulte et je ne voie en ces textes qu’une hérésie poétique refusant à nos ancêtres le droit à leur respect naturel. * Pour : Que reprochez-vous à cet art pour lui offrir tant de dégout ? il est, à mon sens, noble, et digne d’attention. Comme toute nouvelle approche, il est incompris, controversé et critiqué ; mais dans le fond, est il si différent du votre ? * Contre : Vous êtes un homme intelligent et respectable, cependant, je ne comprends votre engouement pour la prose que, de plus, vous égalez au poème versifié. De surcroit, qu’est ce que le poème en prose ? peut-on le classer dans un genre littéraire ? il n’est ni conte, ni nouvelle, et il serait d’autant plus fou de le dire poésie. * Pour : Cher ami, la poésie versifiée présente de nombreuse formes et tournures, tout d’abord, il y a la diversité des vers, comme les majestueux alexandrins ou encore les octosyllabes. Dans ceux-ci, l’on trouve des rimes, qui peuvent être croisées, suivies ou encore embrassées et ses formes sont très diverses. La prose présente elle aussi différentes versions comme nous le montre Michel Mural dans l’art de Rimbaud : il y a le poème en bloc constitué d’un seul paragraphe, la ballade en prose découpée en couple et bien d’autre. * Contre : Calomnie ! à mon gout, les différentes sortes de poésies versifiées sont bien suffisantes à la littérature française. La poésie en vers se base sur des rythmes et des sonorités : Elle s’apparente à un discours musical, et même ceux qui ne connaissent rien à la littérature, peuvent se laisser à l’écouter. Ses sonorités et ses rythmes servent aussi à appuyer des idées ; c’est pourquoi la poésie versifiée est la seule poésie digne de ce nom. La poésie en prose ne