Arguments contre l'euthanasie
Le monde 29/01/11
Le monde 08/09/11
Une personne ne met pas fin a ses jours en raison de son état psychologique mais ce dernier la rend plus réceptive au facteurs sociaux favorisant le choix d'une mort volontaire. Le suicide est moins une affection individuelle qu'un symptôme social.
On est en droit de se demander si la revendication en faveur de la législation de l’euthanasie relève d'une aspiration d'une autonomie de la personne ou si on y voit l'expression collective qui s'exprime à travers les malades gravement atteints.
La majorité des praticiens hospitaliers estiment que la loi Léonétti leur permet d'accompagner leurs patients jusqu'à la mort.
Les principaux arguments contre l’euthanasie et sa dépénalisation sont, avant tout, son incompatibilité alléguée avec le droit fondamental de l’homme à la vie et avec le concept de dignité de l’homme dont il procède. Telle est toute l’idée maîtresse de l’argument qui sous-tend la Recommandation 1418 (1999). L’interdiction de donner intentionnellement la mort est à la base de toute relation sociale et met l’accent sur notre égalité fondamentale. Par conséquent, l’euthanasie demeure un délit pénal dans tous les États membres du Conseil de l’Europe, sauf sous certaines conditions aux Pays-Bas et en Belgique. De surcroît, il serait contradictoire, ou pour le moins pervers, de travailler à l’abolition de la peine de mort et, dans un même temps, à l’acceptation de l’euthanasie.
Certains prétendent que l’euthanasie est contraire à la volonté de Dieu telle qu’exprimée dans le commandement : « Tu ne tueras point ». Pour ceux peu désireux d’introduire l’autorité divine dans la discussion, elle est contraire à la déontologie de la médecine, notamment au principe romain « primum non nocere » (« avant tout ne pas nuire ») et au serment d’Hippocrate.
Les adversaires soulignent aussi que la relation de confiance qui doit prévaloir entre médecin et patient serait entamée si le premier avait légalement