Aristote la politique
Introduction.
En France, en Algérie mais aussi ailleurs dans le monde, des historiens travaillent à écrire l’histoire de la guerre d’indépendance algérienne. Travailler sur un conflit aussi récent (1954-1962) est difficile parce qu’on manque de recul et qu’on n’a pas accès aux archives. Cette difficulté est particulièrement grande pour la guerre d’Algérie, parce que l’historien est confronté d’une part, aux mémoires contradictoires de différents acteurs (soldats français ou de du Front de Libération Nationale algérien (FLN), hommes politiques et intellectuels, Français rapatriés d'Algérie (les Pieds-noirs) et les Algériens restés fidèles à la France et contraints au départ (les harkis) et d’autre part aux enjeux nationalistes et politiques des deux côtés de la Méditerranée… Quel rôle les historiens ont-ils joué dans l’évolution de la mémoire de la guerre d’Algérie ?
I - Mémoire et histoire : 2 notions distinctes.
1. Histoire.
« Le mot « histoire » désigne aussi bien ce qui est arrivé que le récit de ce qui est arrivé ; c’est une suite d’évènements ou le récit de cette suite d’évènements. Ceux-ci sont réellement arrivés : l’histoire est le récit d’évènements vrais ». Encyclopédie Universalis Article de M Veyne
Le travail de l’historien consiste à reconstituer et à expliquer l’enchaînement de ces évènements de la manière la plus objective possible pour établir la vérité.
Il le fait à partir des témoignages, documents divers dont il dispose dont par exemple « les mémoires »
→ l’histoire et les historiens cherchent à expliquer le passé.
2. Mémoire ou mémoires.
Cela renvoie aux souvenirs.
C’est un lien affectif avec le passé, susceptible d’évoluer et d’être manipulé. Ce lien avec le passé est propre à chaque groupe ou individu. La mémoire est donc plurielle.
La mémoire officielle : ligne de mémoire définie par les hommes d’état. Elle s’exprime surtout par les jours de