Arlequin
L'Arlequin a des origines italiennes, comme le montrent beaucoup de titres où apparait ce personnage.
Origines lointaines[modifier]
Elles relèvent des « sannions » ou « bouffons » qui jouaient les fables atellanes, ainsi nommées de la ville d'Atella, d'où ils étaient venus, vers les premiers temps de la République romaine, pour ranimer les Romains découragés par une peste affreuse...
Cicéron, émerveillé de leur jeu, s'écrie : « Quid enim potest esse tam ridiculum quam sannio est? Sed ore, vultu, [imitandis moribus,] voce, denique corpore ridetur ipso »1 (de Oratore, lib. II, cap. 64.) Le costume de ces mimes, tout à fait étranger aux habitudes grecques et romaines, se composait d'un pantalon (et non d'une toge) de diverses couleurs, avec une veste à manches, pareillement bigarrée, qu'Apulée, dans son Apologie, désigne par le nom de centunculus, habit de cent pièces cousues ensemble. Ils avaient la tête rasée, dit Vossius, et le visage barbouillé de noir de fumée : Rasis capitibus et fuligine faciem obducti. Tous ces traits caractéristiques se trouvent dans des portraits peints sur des vases antiques sortis des fouilles d'Herculanum et de Pompéi ; et l'on peut en conclure que jamais descendant de noble race n'a offert une ressemblance de famille aussi frappante que celle qui existe entre Arlequin et ses aïeux2.
Quant à la personnalité d'Arlequin, elle fut sans doute empruntée aux personnages d'esclaves des comédies latines (celles de Plaute et Térence, eux-mêmes très inspirés par les spectacles comiques latins pré-classiques), au caractère souvent très proche (goinfres, poltrons, fanfarons, paresseux, lascifs...), aucune trace textuelle d'atellane n'ayant subsisté après l'Empire Romain.
Étymologie[modifier]
Son nom viendrait de celui du roi de la mythologie germanique « Herla » (Herla King en anglais ou Erlkönig en allemand) à l'origine de la tradition française d'un diable nommé « Hellequin »3, ce qui donna la variante Harlequin, passé