Armel Guerne Journal

421 mots 2 pages
A force de tomber, le monde, un jour, arrive au niveau de l’immonde- et je me demande si, à partir de là- ce n’est pas tout simplement l’enfer qui monte en large et en long. Un jour arrive fatalement, où le parcours de la Chute est accompli et où il ne reste plus d’espace pour tomber. »
Se pourrait-il que j’eusse à faire une si douloureuse, difficile et atroce agonie qu’il me faille, dès maintenant, commencer, par petits coups, à en épuiser le contenu ?
…pou peu que la Parole si péniblement recherchée, interrogée si précieusement, un beau jour, soudain, retentisse. L’écriture visible est seulement apparente, donc irréelle, recelant le caractère inapparent et réel, permanent sous elle et qu’un moment d’inattention permet d’apercevoir : le caractère absolu, retranché sous les apparences, la figure essentielle cachée par le signe, le caractère ignoré et secret qui donne au langage toute son efficace et dont les discernables et inflexibles exigences sont la torture et la récompense du poète, l’écriture masquée par l’écriture à laquelle une distraction du lecteur offre l’occasion, parfois, d’apparaître dans sa nudité flamboyante.
Pour aujourd’hui, le voici, ton pain de mystère à toi qui fus l’Oreille de la Parole à laquelle tu dois ton Entendement. Ce que les autres nomment ton indépendance n’est qu’une auguste dépendance, la désobéissance une Obéissance à laquelle ils ne comprennent rien.
Le véritable feu ne devrait avoir rien à craindre de l’épreuve de l’eau –fût-elle celle des eaux de la misère.
Je n’avais avec moi qu’une toute petite étincelle de moi-même…Le reste, c’est mon désespoir écrasant.
Depuis deux, depuis trois générations ils sont morts et leurs ancêtres étaient des demi-morts. Ils sont morts et ils se marient et ils font des enfants, des morts-enfants, des enfants de morts. Car ce qui distingue les cadavres, c’est qu’ils ne peuvent pas pleurer – et tous ces gens-là ne pleurent jamais : ils sont dans les affaires, et voilà tout.
Dieu n’a besoin que de

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