Arnolphe n'est pas qu'un personnage comique, aide à une dissertation.
Le langage qu'il utilise dans le monologue lorsqu'il apprend qu'Agnès l'a laissé pour un homme plus jeune le montre. (Acte IV, Scène 1) : "godelureau", "s' amourache". N'oublie pas le comique de situation : Arnolphe a quand même séquestré Agnès durant treize ans pour en faire ce qu'il en voulait "mitonner". Mais malgré, tout cela Agnès le laisse tomber. C'est bien fait pour lui.
Cependant, son personnage n'est pas uniquement comique.
Dans la même scène, tu peux trouver le registre élégiaque (de la souffrance, de la plainte) : "Et je sens là dedans qu’il faudra que je crève
Si de mon triste sort la disgrâce s’achève." Le départ d'Agnès l'a contrarié. "
Tu peux aussi voir l'amertume d'Arnolphe quand il insulte Agnès de "traîtresse". Il est bouleversé qu'Agnès ait pu commettre cet acte : "de tout ce qu'elle a fait elle n'est point émue" et avec l'hyperbole "qu'elle me mette à deux doigts du trépas". Il exprime ce qu'il ressent et il n'est plus aussi drôle.
Il peut même susciter terreur et pitié (tu verras donc ici les caractéristiques de la tragédie). Il montre qu'il tenait à Agnès et qu'il est triste qu'elle soit partie. Cependant, il est aveuglé par son obessesion de se venger d'Horace (l'amour d'Agnès) : "godelureau", "crève", "mitonner", "amourache", "sot". Il fait peur mais il devient ridicule en utilisant ce vocabulaire. Le dernier vers semble être un avertissement de sa vengeance : "et de moi tout à fait vous ne rirez point".
Il veut se venger d'Horace mais l'amour pour Agnès est quand même toujours présent : "J'étais aigri, fâché, désespéré contre elle (...) Jamais je n'eus pour eux des désirs si pressants".
Enfin, tu peux terminer en montrant le mélange de registre comique et tragique. Arnolphe montre son désespoir dans une scène ridicule. L'IV, 1 est donc une parodie de la tragédie. Boileau fait pareil en parodiant Le Cid de Corneille. Chapelain se plaint d'avoir perdu sa perruque alors que Don Diègue