Analyse d'Arria marcella
Le lendemain, Octavien se réveille. Tout cela n'était qu'un rêve.
Analyse[modifier | modifier le code]
Éléments fantastiques[modifier | modifier le code]
La plupart des auteurs commencent par conditionner le subconscient du lecteur, principalement à l’aide des descriptions d’ambiance et d’images subliminales. C’est ce que fait Théophile Gautier lorsqu’au début de l’histoire, il écrit : « Il faisait une de ces heureuses journées […] qui semblent fabuleuses dans le Nord, et paraissent appartenir plutôt au monde des rêves qu’à celui de la réalité. Quiconque a vu […] cette lumière […] en emporte […] une incurable nostalgie ». Toute l’histoire, jusqu’à son dénouement, est résumée dans ce seul paragraphe. Il est de même lorsqu’il brosse, par petite touches, le profil psychologique du héros : en parlant des femmes, alors que « Fabio ne faisait cas que de la beauté », et que « Max […] n’aimait, lui, que les entreprises difficiles », Octavien « avoua que la réalité ne le séduisait guère » : « il y avait autour de toute beauté trop de détails prosaïques et rebutants. » Et quand Fabio devine qu’Octavien « tentait de sortir du temps et de la vie, et de transposer son âme au siècle de Titus », le lecteur est prêt.
Malgré toute cette préparation, l’intrusion du fantastique est progressive : le fantôme d’Arria Marcella ne surgit pas brutalement au milieu des ruines. Celles-ci semblent d’abord se restaurer lentement avec la complicité de la lumière lunaire qui « dissimule la dégradation des édifices ». On ne remarque plus les colonnes tronquées et « les parties absentes se complétaient par la