Arria de jean de la bruyere
Il publie alors 2 éditions cette même année puis huit éditions entre 1688 et 1694 chacune de plus en plus mordantes et le nombre de remarques augmente de 420 à 1120 à la dernière édition. Elles sont réparties dans 16 chapitres, rangés selon un principe d’élévation croissante des thèmes. Il s’agit ici du portrait satirique d’Arrias, un personnage, prétentieux, menteur et égoïste. Il se situe au début, à la 9ème remarque du chapitre V, « De la Société et de la Conversation ». Ce portrait a été ajouté lors de la 8ème édition ce qui explique qu’il soit aussi satirique puisque l’audace de l’auteur est croissante au fur et à mesure des éditions. Il appartient à un groupement de remarques sur la …afficher plus de contenu…
La Bruyère adopte ironiquement le point de vue d’Arrias à travers le terme péjoratif « l’interrupteur ». Cette fois, l’auteur a recourt au discours indirect, ce qui renforce la mauvaise foi et le narcissisme d’Arrias, en immergeant encore plus le lecteur dans la scène et même en lui donnant l’impression d’entendre la voix d’Arrias. · Il y a une accumulation des prétendus arguments d’Arrias sous la forme d’une suite de subordonnés relatives. Cet effet cumulatif rend presque ¼ du texte et donne l’impression que la parole d’Arrias submerge celle de l’interrupteur. · il commence par réaffirmer la véracité de ses informations: « je ne raconte rien que je ne sache d’original »