Arrêt blanco

352 mots 2 pages
Faits

Des agents de l'Etat blessent accidentellement, par imprudence, un tiers à la mission de service public (qu'on qualifierait aujourd'hui de mission de service public à caractère industriel et commercial) qu'ils étaient en train d'exécuter;

Procédure

Le représentant légal de la victime intente une action contre l'Etat devant la juridiction judiciaire en vue d'engager la responsabilité délictuelle de ce dernier. Le conflit est alors élevé par le préfet de Gironde.

Problème juridique

En l’absence de texte juridique prévoyant explicitement la possibilité d'engager devant « l'autorité administrative » la responsabilité délictuelle de l'Etat pour les dommages causés par imprudence à des tiers par les agents qu'il emploie dans les services de manufactures de tabac, cette responsabilité peut-elle être engagée devant les juridictions judiciaires sur le fondement des articles 1382, 1383 ou 1384 du Code Civil ?

N.B. : rendu après l'entrée en vigueur de la loi du 24 mai 1872, à l'origine de la « justice déléguée », mais avant l'arrêt Cadot (CE, 13 décembre 1889), à l'origine quant à lui de l'abandon de la « théorie du ministre-juge », l'arrêt Blanco intervient à une époque où le conseil d'Etat n'avait encore qu'une compétence juridictionnelle d'attribution. Dès lors, s'il ne fait aucun doute que le Tribunal des Conflits parle ici « d’autorité administrative » au sens de la loi des 16 et 24 août 1790, il faut cependant comprendre que ce n'était pas la compétence d'un authentique organe juridictionnel (de l'ordre juridictionnel administratif) qui était en jeu dans cette espèce, mais celle d'un ministre, c'est-à-dire d'une authentique autorité administrative. Bien entendu, aujourd'hui on ré-interprète cet arrêt en considérant qu'il porte sur la détermination de la compétence des juridictions administratives (du fait, répétons-le, de l’abandon de la « théorie du ministre-juge »).

Solution

Le Tribunal des Conflits juge que « l'autorité administrative »

en relation

  • Brevet blanc
    2165 mots | 9 pages
  • Brevet blanc
    965 mots | 4 pages
  • Blanc
    1582 mots | 7 pages
  • Lit à blanc
    438 mots | 2 pages
  • Brevet blanc
    700 mots | 3 pages
  • Brevet blanc
    1218 mots | 5 pages
  • Brevet blanc
    651 mots | 3 pages
  • Arrêt blanco
    491 mots | 2 pages
  • Crin blanc
    1161 mots | 5 pages
  • Bac blanc
    734 mots | 3 pages
  • Brevet blanc
    1116 mots | 5 pages
  • Blanc
    413 mots | 2 pages
  • Banc blanc
    362 mots | 2 pages
  • Brevet blanc
    1958 mots | 8 pages
  • Commentaire d'arrêt blanco 1973
    1511 mots | 7 pages