Article francais
Publié le 30 juillet 2011 à 06h00 | Mis à jour le 30 juillet 2011 à 06h00 *
Stéphane Champagne, collaboration spéciale
La Presse
Au même titre que les bleuets et les canneberges, les fraises et les framboises sont parmi les fleurons de l'industrie québécoise des petits fruits. Bon an mal an, il se récolte près de 38 000 tonnes de ces deux petits fruits charnus, pour des revenus totaux d'environ 36 millions de dollars.
Les fraises et les framboises n'ont pas connu de croissance spectaculaire en termes de superficie de production. Ce sont les méthodes de culture et la qualité des fruits qui ont fait la différence. Résultat : les Québécois et les grandes chaînes d'alimentation en redemandent. En effet, à une époque pas si lointaine, les fraises de la Californie faisaient de l'ombre aux fraises du Québec en plein été.
«Notre industrie est mieux organisée que jamais. Nous travaillons avec les grandes chaînes afin d'assurer un approvisionnement continu. Et avec nos différentes campagnes de marketing, les consommateurs veulent la fraise du Québec. En début de saison, les supermarchés nous courent après», explique Louis Belisle, producteur à Saint-Eustache, et premier vice-président de l'Association des producteurs de fraises et framboises du Québec.
Le principal enjeu dans l'industrie, qui compte 700 producteurs, concerne la main-d'oeuvre, laquelle représente entre 50 % et 53 % des coûts de production. «Chaque cueilleur est payé au salaire minimum, ce qui n'est pas le cas de bien d'autres industries. Chaque hausse du salaire minimum fait donc très mal aux producteurs. En plus, tous nos cueilleurs sont des travailleurs étrangers» dit-il.
Et pour faire venir ces mêmes travailleurs, que ce soit du Mexique, du Guatemala ou des Antilles, il faut leur payer un billet d'avion et ensuite les héberger. «Ça signifie entre 3$ et 4$ de plus par personne par heure de travail. Ça devient donc