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Les années 30 marque le déchainement de la presse antisémite pendant le XXe siècle. On parle même de « plume antisémite », des journaux se créent, d’autres changent de bord mais on assiste véritablement à une vague « anti-juifs » dans les médias.
Aujourd’hui, certains propos choquants que l’on pensait oubliés, refont leur apparition dans les journaux. Comme par exemple, le journal RIVAROL qui titre son édition du 16 Janvier 2014 avec « L’insupportable police juive de la pensée ». Il est assez facile de faire le rapprochement avec un journal de 1930, La Libre Parole, qui affichait à l’époque en première page : « Le règne du Juif, la France envahie ». Sommes-nous revenus 80 ans en arrière ? Il semblerait que oui. Tout comme il était assez facile d’avoir accès à des journaux antisémites en 1930 ; il était aussi possible de se procurer ce fameux RIVAROL au Monoprix de Montparnasse, du moins, jusqu’à ce que l’enseigne appartenant au groupe Casino (engagé dans la lutte contre l’antisémitisme) ne se rende compte de l’erreur et avance des arguments peu convaincants. Un autre exemple pourrait être celui des accusations de « double-allégeance » portée par ces journaux en 1930 à l’encontre de Léon Blum, juif et président du Conseil en 1936. On le soupçonne de comploter afin de détruire l’identité Nationale Française. Aujourd’hui en 2013-2014 c’est notre ministre de l’intérieur (et des cultes), Manuel Valls qui à cause de ses actions contre Dieudonné, est victime des mêmes accusations. Ses détracteurs utilisent l’argument de son mariage avec une juive pour s’en prendre à lui. Si aujourd’hui les arguments restent inchangés, les insultes et idées antisémites rappelant celles des années 30 ne sont plus diffusées seulement grâce aux journaux « papier » mais via Internet, Facebook, Tweeter. Se pose alors la question de l’anonymat, le fait de ne pas signer nous encourage t-il à être plus violent ?