Zakhar Prilepine
De son vrai nom Evgueni Nikolaevitch Prilepine, Zakhar Prilepine est né le 7 juillet 1975, dans le village de Llinka. Ecrivain et homme politique russe, il est le fils d’un professeur et d’une infirmière. Il participa à la guerre en Tchétchénie en 1996 et 1999. Ce n’est qu’en 2003 qu’il sera publié pour la première fois, dans le journal Den’ Literatouri. Ses œuvres suivantes parurent aussi dans des journaux ou dans des magazines. Son dernier livre, un recueil de nouvelles, Des chaussures pleines de vodka chaude, a été publié en avril 2011. Il participe en 2012 aux assises du roman, qui se déroulent dans la région Rhône Alpes, en France.

Des chaussures pleines de vodka chaude

Ce recueil se divise en onze nouvelles, possédant le même protagoniste, Gilka, et chacune raconte une partie de sa vie, ce qui permet au lecteur de rester dans le même état d’esprit que le narrateur tout au long du roman. L’histoire se déroule au cœur de la réalité quotidienne de la Russie d’aujourd’hui qui nous surprend parfois, comme le fait déjà le titre. Le livre aborde plusieurs thèmes différents, les relations entre les hommes et les femmes, la prostitution, l’alcoolisme, mais aussi la guerre, dans un style familier voire vulgaire. Ce style, même s’il peut être choquant, traduit sans doute la dureté à laquelle prétend Gilka et celle de la vie en Russie. Ses propos envers les femmes, et ceux qui en sont « encombrés », sont néanmoins difficilement supportables Une grande partie du roman est triste, malgré l’importance que l’auteur donne à la fraternité ce qui apporte une note positive, d’espoir. Le personnage principal n’est pas vraiment attachant, mais il suscite la pitié du lecteur. Son caractère est assez changeant, et bien qu’il se décrive comme froid et cruel, il est sensible et pleure à plusieurs reprises. Finalement, chacun ne peut-il pas se reconnaitre dans la dualité de Gilka sa plus grande facilité à agresser qu’à être blessé et sa fragilité qu’il cherche