Assiste t-on à un retour du protectionnisme ?
Mais tout d’abord rappelons ce qu’on entend par protectionnisme : il s’agit de mesures politiques prises par un gouvernement, mesures quantitatives (droits de douane, contingents,…) ou qualitatives (normes techniques ou sanitaires) qui visent à favoriser les entreprises ou les produits nationaux. Ces mesures engendrent généralement des mesures de rétorsion de la part des autres pays et conduisent dans le meilleur des cas à des conflits commerciaux mais peuvent aussi amener des conflits armés. Afin d’éviter ces dégradations de la situation internationale les gouvernements ont créé des instances permettant de régler ces conflits potentiels et de libéraliser les échanges internationaux : l’Organisation Mondiale du Commerce (O.M.C.). Depuis la fin de la seconde guerre mondiale les négociations multilatérales ont conduit à une baisse des barrières aux échanges de marchandises aboutissant à une multiplication par 6 de la production mondiale concomitante. Mais depuis que le débat s’est déplacé sur le terrain des produits agricoles et des services les négociations piétinent, malgré toute l’énergie déployée par Pascal LAMY pour faire aboutir le cycle de DOHA. À tel point que l’on peut s’interroger : ce blocage de l’ouverture internationale des échanges annonce t-il un durcissement irréductible des relations entre les pays ou bien ne sont ce que les soubresauts normaux d’une négociation internationale ?
Afin de répondre à cette question nous verrons dans une première partie qu’effectivement nous assistons à un refroidissement certain des relations internationales mais nous verrons dans une deuxième partie