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Il y est question de Gervaise rendant visite à son futur beau-frère et sa future belle-sœur en compagnie de Coupeau, l’homme qu’elle va épouser. Ce texte est écrit à la 3 ème personne afin de créer un effet de détachement typique du réalisme. Les deux futurs époux se sont rendus à ce qui a tout l’air d’être une rencontre familiale, Gervaise semble très sensible à l’habitation dont il est question et son environnement.
Nous allons dans un premier temps nous attacher à la description de la maison telle qu’elle se présente aux yeux de Gervaise ainsi qu’à sa personnification. Puis dans un second temps nous dégagerons une métaphore de la vie de Gervaise perceptible à travers les nombreux détails qui décrivent cette maison et qui prennent ici valeur de symbole.
Cet extrait confirme bien la technique de l’écriture naturaliste car on y note un sens aigu de l’observation et de la description du réel ainsi qu’un foisonnement de détails. En effet la description de la maison et des lieux est accompagnée de nombreux qualificatifs : Elle apparait d’abord imposante car « grandie sous le ciel sans lune » avec des façades « grises », « nettoyées de leur lèpre », « badigeonnées d’ombre » et on parle de « fenêtres closes » … La maison apparait à nos yeux vétuste et insalubre .Les couleurs présentes , principalement le gris , du jaune fade , le noir des ténèbres , nous dépeignent un tableau triste , sombre , terne et sans vie . Tout participe à l’idée de négligence et de pauvreté avec un champ lexical qui est celui de la saleté, de la dégradation et de la misère. Paradoxalement dans ce lieu sans vie, on note une certaine dynamique, un mouvement dans la description de Gervaise .Son regard semble balayer les lieux à la façon d’une caméra. Elle va de haut en bas, du sommet de la maison « grandie sous le ciel » on descend le long des