Assomoir
(imparfait, plus-que-parfait, futur dans le passé) et pronominal (troisième personne exclusivement) du récit. Les diverses marques graphiques du style direct ( guillemets, passage à la ligne ) disparaissant, le texte gagne en homogénéité. La subjectivité du personnage se mêle intimement à l'objectivité du récit. Par ce procédé le narrateur donne l'Impression de s'approprier les paroles des personnages mais réciproquement, on le volt Ici, les mots, les Images, les tournures du parler populaire passent dans le récit et Imprègnent même le style du narrateur (par exemple, dans l'expression "machine à soûler" qui sert à amorcer les propos de Mes-Bottes).
Cette "polyphonie" est la grande Innovation stylistique de Zola dans L'Assommoir.
2) Les deux images, "rire de poulie mal graissée" et "fichu grelot" ont en commun d'évoquer des objets métalliques et sont, par là, cohérentes avec le contexte du passage (cf.machine, cuivre, souder...); elles s'appliquent également toutes deux à la voix de Mes-Bottes et à l'usage qu'il en fait. La première image, qui figure dans le récit, est caricaturale; empruntée au vocabulaire de la machine, elle amorce le rêve de
Mes-Bottes d'être soudé à l'alambic. La seconde, qui représente le jugement des "camarades" est laudative,
"fichu" (comme "sacré" ou "fameux") jouant le rôle d'intensif, et traduit leur admiration pour l'éloquence de
Mes-Bottes. Ces deux images s'opposent sur un autre plan: la seconde est tirée de l'idée commune que l'alcool délie la langue; la première correspond à l'Intention de Zola: montrer les ravages de l'alcool.
COMMENTAIRE COMPOSE
La rencontre de Coupeau et de Gervalse au chapitre II de L'Assommoir, le début de leurs relations - qui vont engager toute la suite et le dénouement du roman, illustrent d'emblée la formule employée par Zola pour répliquer à ceux qui le critiquaient,