Athenes
Il faut retenir de la réforme de Clisthène tout d'abord le mélange des citoyens dans chaque tribu, pour avoir des citoyens unis, et non divisés en fonction de leur lieu d'habitation ou de leur métier ; ensuite, la participation de tous à la vie politique, c'est à dire en grec, à la vie de leur cité ; enfin, le partage des pouvoirs entre ceux qui font les lois, ceux qui les font appliquer, et ceux qui les font respecter. Le système est donc beaucoup plus juste et égalitaire que tout ce qui a pu exister en Grèce jusque là. C'est une vraie révolution politique.
Le système donne donc aux Athéniens la possibilité de participer à la vie politique. Mais il restait un problème à résoudre : celui de la participation des Athéniens pauvres. Ils avaient le droit de participer, mais pas forcément la possibilité. Pour délibérer, voter, il fallait se rendre sur la Pnyx. Certains ne pouvaient pas se permettre de ne pas travailler un jour pour cela. De plus, un magistrat n'avait pas le droit de travailler (il devait se consacrer aux affaires de la cité).
Périclès fait donc voter une loi qui indemnise les citoyens pauvres qui viennent à Athènes pour voter ou être magistrats. Cette compensation s'appelle le misthos (misthoi au pluriel). La mesure renforce considérablement l'égalité. Mais c'était une somme très modeste : 2 oboles par jour, alors qu'un artisan à l'époque gagnait 6 oboles par jour. Mais c'est une grande amélioration encore de la démocratie.
Les différentes mesures adoptées ont donc fait émerger deux notions très importantes : l'égalité par la loi, et l'égalité devant la loi C'est ce qu'on a appelé l'isonomie. Les citoyens sont tout égaux entre eux. . Les Athéniens en sont conscients et en sont fiers : 7 p. 17. Chaque citoyen peut donc en théorie participer à la vie de la cité. Chacun peut s'exprimer lors des débats à l'assemblée (l'Ecclésia) .
La démocratie athénienne n'est pas la démocratie