Athènes
À Athènes, la citoyenneté implique des droits et des devoirs qui définissent la communauté des citoyens. Elle est déterminée par la naissance au sein d’une famille athénienne, et donc restreinte.
1 La cité d’Athènes
Le mot grec polis, que nous traduisons par cité, désigne une ville mais aussi l’État formé par cette ville avec le territoire qui l’entoure et enfin l’ensemble des citoyens de cet État. Les cités grecques se sont formées à partir du VIIIe siècle avant J.-C. La plupart sont des monarchies ou des régimes aristocratiques.
Au milieu du Ve siècle avant J.-C., Athènes est la cité la plus puissante et la plus prestigieuse de la Grèce. Le territoire d’Athènes (l’Attique) s’étend sur 2 650 km2, soit à peu près la moitié d’un département français. Les habitants des dèmes* les plus éloignés ne sont qu’à une quarantaine de kilomètres de la ville. On évalue à 400 000 le nombre d’habitants d’Athènes au Ve siècle dont seulement 30 000 à 40 000 citoyens.
2 Le citoyen, des devoirs et des droits
Seuls sont citoyens les hommes adultes (de plus de 18 ans) nés d’un père athénien et, à partir de la réforme de Périclès• (451 avant J.-C.), d’un père et d’une mère athéniens. La citoyenneté athénienne est une citoyenneté par filia- tion. Elle peut être accordée à des étrangers, mais à titre exceptionnel, au vu des services qu’ils ont rendu à la cité.
Le citoyen a des devoirs : aimer sa patrie, en respecter les lois, la défendre, conforter sa puissance. Après avoir effectué l’éphébie*, tous les citoyens de 20 à 49 ans peuvent être appelés au combat. Les grands propriétaires dans la cavale- rie, les classes moyennes dans l’infanterie lourde des hoplites*, les plus pauvres dans l’infanterie légère ou comme rameurs sur les trières.
La participation à la vie de la cité est aussi fonction du niveau de fortune. Le poids des liturgies*, par exemple, repose sur les plus riches qui