Attitude economique responsable
Trop longtemps, les théologiens du libéralisme ont cherché à nous faire croire qu'il n'y avait d'avenir qu'à travers une économie devenue mondialisée et régie par la seul loi du profit, où l'homme n'avait de choix qu'entre le statut de producteur exploité ou celui de consommateur zélé.
Cette doctrine a eu pour effet de déconnecter les consommateurs que nous sommes du bon sens qui prévalait quand les échanges n'étaient pas soumis à la tyrannie de la finance et des marchés.
Loin de moi l'idée d'adopter les dogmes altermondialistes ou de prôner le retour à l'économie de grand papa : le monde n'est plus une constellation d'états économiquement indépendants et rien n'est plus exaspérant que cette nouvelle lutte des classes qui oppose riches et pauvres, pays développés et pays émergents.
Cependant, la crise actuelle qui affecte déjà les plus fragiles et qui touchera à terme tous les citoyens doit nous inciter à reprendre en main notre consommation pour privilégier, autant que possible, une distribution de la valeur ajoutée dans la sphère locale; il ne s'agit pas là, bien sûr, de protectionnisme mais d'une logique qui voudrait qu'à coût identique, le consommateur privilégie l'achat qui va profiter à son voisin plutôt qu'à un pool d'actionnaires.
Cette démarche s'appuie sur quelques constats simples :
la production locale maintient des emplois, concourt à la richesse collective par les taxes dont elle s'acquitte, stimule les initiatives et la création d'entreprise;
le commerçant-artisan réinvestit une partie de la marge de son activité dans l'économie locale quand la grande distribution collecte la richesse aux