au claire de la lune
Mon ami Pierrot
Prêtes moi ta plume
Pour écrire un mot
Ma chandelle est morte
Je n'ai plus de feu
Prêtes moi ta plume
Pour l'amour de dieu
Gala et la naissance du surréalisme (1917-1930)
Paul Éluard est né à Saint-Denis, au 46 boulevard Châteaudun (actuellement Jules Guesde)[3], le 14 décembre 1895 à 11 heures du matin[4]. Son père, Clément Eugène Grindel, est comptable lorsque naît son fils mais ouvre, peu après 1900, un bureau d'agence immobilière. Sa mère, Jeanne-Marie Cousin, est couturière. Vers 1908, la famille s'installe à Paris, rue Louis-Blanc. Éluard fréquente l'école communale de Saint-Denis, celle d'Aulnay-sous-Bois puis entre comme boursier à l'école supérieure Colbert. Il obtient en 1912 son brevet et en juillet part se reposer, sa santé apparaissant fragile, avec sa mère, à Glion, en Suisse. Une grave crise hémoptysique l'oblige à prolonger son séjour et il est alors contraint, à l'âge de seize ans, d'interrompre ses études, car il est atteint detuberculose. Il reste hospitalisé jusqu'en février 1914 au sanatorium de Clavadel, près de Davos[5]. Il y rencontre une jeune russe de son âge en exil Helena Diakonova qu'il surnomme Gala. La forte personnalité, l'impétuosité, l'esprit de décision, la culture de la jeune fille impressionnent le jeune Éluard qui prend avec elle son premier élan de poésie amoureuse, un élan qui se prolongera dans tous ses écrits. Elle dessine son profil, et il ajoute à la main : « Je suis votre disciple ». Ils lisent ensemble les poèmes de Gérard de Nerval, Charles Baudelaire, Lautréamont et Guillaume Apollinaire. Devenu majeur le 14 décembre 1916, il épouse Gala dès le 21 février suivant[6].Le 11 mai 1918, il écrit à l'un de ses amis : « J'ai assisté à l'arrivée au monde, très simplement, d'une belle petite fille, Cécile, ma fille ».Maison de Paul Éluard àEaubonne, où il habite à partir de 1923En 1918, lorsque la victoire est proclamée, Paul Éluard allie la plénitude de son amour à une profonde