Au supplément du voyage de bougainville
Tout d'abord, étudions le discours persuasif et éloquent du tahitien. Dès le début, le ton est assez vif notamment par l'apostrophe: « Et toi, chef des brigands » ligne 1, ce qui suggère l'insertion de deux crimes dans un monde qui les ignorait. Diderot utilise le registre polémique qui suscite l'indignation et la révolte, vise à défendre un point de vue opposé et à discréditer l'adversaire. Tout d'abord le vol avec le mot "brigands" et l'inégalité avec le mot "chef ", le vieillard compare le civilisé à un brigand. Aussi, Diderot utilise le pronom personnel "nous" qui est l’indice d'une communauté harmonieuse et heureuse et ceci s'oppose au "tu", signe du surgissement, du désordre et du désaccord qui fait exploser la communauté originelle. De plus on voit apparaître un rythme binaire car ces deux pronoms se suivent tout le temps : tu, nous, tu, nous….
Ensuite Diderot fait une répétition « tous est à tous » ligne 4 des mêmes sons qui peut suggérer la cohésion de la communauté tahitienne, qui s'oppose à la répétition « la distinction du tien et du mien » ligne 5. Les explorateurs, avec les mots et expressions : « allumer en elles des fureurs » ligne 6, « elles sont devenues folles » et « féroce » ligne 7