Bel Ami devient un sein (saint)
Critique du film Bel Ami de Philippe TriboitAprès de nombreuses adaptations du célèbre roman de Maupassant, Bel Ami a encore été mis en scène par un des nombreux réalisateurs sans originalité qui trahissent ces illustres œuvres…
Ce film est un des nombreux reboot de Bel Ami, qui dépeint la vie de George Duroy (joué par Sagamore Stévenin). Il rencontre une péripatéticienne, Rachel (Caroline Baehr) et un vieil ami, Charles Forestier (Laurent Bateau) qui lui permet d’entrer à La Vie Française, un journal très réputé. Il rencontre un assassin, Bardin (Jean-Pierre Malo), son créancier qui le fait chanter pour récupérer son argent. A l’aide de Madeleine Forestier (Florence Pernel), Georges se fait une réputation, il a aussi une maîtresse, Clotilde de Marelle (Claire Borotra) qui l’aide financièrement et qu’il avoue aimer. Il utilise ensuite Mme Forestier et Suzanne Walter (Audrey Lunati) en se mariant avec elles.
Prometteur. Un décor convenable, d’excellents acteurs qui semblent avoir le physique approprié (nous appuyons sur le charme de Sagamore Stévenin), certaines bonnes prises de vue, voilà tout ce dont a besoin un réalisateur pour accomplir un film plus qu’agréable. Déception. Philippe Triboit, dans sa volonté insatiable de renouveau invente presque la principale intrigue de son film, initialement inspiré du roman Bel Ami. Ainsi un assassin, Bardin, fait chanter le héros puis se fait arrêter et menace de le tuer. Le metteur en scène crée ensuite une nouvelle histoire afin de retrouver celle du roman en inventant un trafic de légion d’honneur pour expliquer le duel de Duroy et Jacques Rival, bien que Philippe Triboit ait encore totalement réinventé l’histoire de Louis Langremont ce qui est plus que décevant, comme le reste du film. Ensuite, le découragement grandissant atteint des sommets quand ce petit cinéaste donne un air presque crédule au héros, censé être cynique, sans cœur et traiter les femmes comme des objets pour