Audit comptable et financier
Les trois premières années de la réforme de la fiscalité forestière au Cameroun (95/96-96/97-97/98) : origine des conflits entre les acteurs et proposition d’une nouvelle démarche
Jean-Christophe Carret
Présenté au Séminaire FORAFRI de Libreville Session 0 : politiques et marchés Octobre 1998
Jean-Christophe Carret
Cerna
Résumé
Ce texte1 propose une analyse des trois premières années (95/96-97/98-98/99) du processus en cours de réforme de la fiscalité forestière au Cameroun, premier pays à s’être engagé dans une réforme qui progressivement devrait s’étendre à l’ensemble du bassin du Congo. Elle se déroule dans un contexte marqué par l’ajustement structurel auquel sont soumis tous les États de la région et par l’existence d’une forte préoccupation internationale pour les conséquences environnementales de l’exploitation de la forêt tropicale. La principale caractéristique de ces trois premières années est qu’elles se sont déroulées dans une atmosphère de crise. Les différents acteurs, le gouvernement camerounais, la Banque Mondiale et les entreprises, ont campé sur leurs positions respectives en concluant des accords qui, à chaque fois, n’ont duré que le temps d’une trêve. Le texte essaie de comprendre les raisons qui, au delà d’une divergence de points de vue normale compte tenu de la présence de plusieurs acteurs aux logiques différentes, ont divisé et continuent à diviser si profondément les trois principaux protagonistes. Pour cela, une enquête a été menée pendant les mois de décembre 97 et de janvier 98 : des entretiens ont été effectués avec les différentes administrations concernées par la réforme, les principaux bailleurs de fonds et les directeurs d’entreprise et une recension quasi