Austropotamobius pallipes pallipes, bassin versant d'alsace, france
L’écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes Lereboullet, 1858) est considérée comme une espèce vulnérable, inscrite depuis le début de la décennie 1990 sur la liste rouge des espèces menacées en France et en Europe. Cette situation est le résultat d’une diminution de l’aire de répartition et de l’abondance des stocks de cette espèce de crustacé décapode. Ceci est attribué à 3 principales causes, la dégradation des habitats aquatiques, l’altération de la qualité de l’eau, l’introduction d’espèces d’écrevisses exotiques (CHANGEUX, 2003.)
En effet, le cloisonnement des cours d’eau, par l’édification d’obstacles, entrave la libre circulation des individus, réduisant ainsi la quantité d’habitats favorables au frai et au grossissement des juvéniles. Ce phénomène, couplé de la dégradation de l’eau et à l’introduction d’espèces allochtones d’écrevisses, invasives et porteuses saines de la peste des écrevisses (aphanomices astaci) conduit à un déclin de la productivité des stocks et donc des populations de cette espèce à forte valeur patrimoniale et présentant un intérêt certain dans le fonctionnement et l’équilibre des écosystèmes aquatiques (BARAN et al., 2006)
Dans les cours d’eau français, les populations d’écrevisses à pattes blanches se retrouvent aujourd’hui isolées, fragmentées et cantonnées en tête de bassin. Les populations dans le Haut-Rhin ne font pas exception à ce constat, mais l’évolution précise de la répartition spatiale de cette espèce est encore méconnue. Afin de mieux connaître ces populations (répartition spatiale, abondance, dynamique…) et de prendre des mesures de protection locale, la Fédération du Haut-Rhin pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique (FDPPMA 68), en partenariat avec l’agence de l’eau Rhin-Meuse, décida de réaliser l’inventaire des populations d’écrevisses à pieds blancs dans le département du Haut-Rhin.
La FDPPMA 68 a pour mission, de protéger les milieux aquatiques et les