Texte 3 ( p.80 )

La veille de la Toussaint, alors que ton dernier-né vient d'avoir un mois, tu invoques un quelconque prétexte pour demander à ta voisine de garder tes quatres enfants chez elle pendant une heure. Tu reviens dans ta cuisine et place des bûches sur celles qui brûlent dans la cheminée. Déterminée à ce que rien ne reste de ce à quoi tu tiens, tu jettes au feu ta bible et tes cahiers. Puis tu t'assois, et bien calée entre le mur et la table, dans un grand calme, tu effectues rapidement ce qui doit être fait. Il s'en est fallu de quelques secondes. Martine a surgi, et alors que tu étais déjà inconsciente, a pu arrêter l'hémorragie, puis avec la ceinture de son tablier, te poser un garrot. Après quoi elle a couru chercher du secours. Par la suite, elle a expliqué qu'elle avait éprouvé un senntiment étrange, senti que tu étais en danger. Elle avait abandonné ce qu'elle était en train de faire, et sur-le-champ s'était précipitée chez toi. Le lendemain de la Toussaint, tu entres à l'hôpital de B. Celui ou sont admis les déprimés et les malades mentaux du département. Avant que tu ne rencontre un médecin, on te retire ton alliance, tes vêtements, on te tond, et on te remet des sabots ainsi qu'une robe de drap brun informe au dos de laquelle sont imprimées à l'encre noire les deux grandes lettres H.P. On te pousse dans une salle sombre et nauséabonde ou vont et viennent une vingtaine de malades. tu te retournes pour t'enfuir mais la porte claque. L'horreur. Comme jetée au fond d'une fosse. Une fosse ou croupissent des démolis, des effondrés, les crucifiés de l'interminable souffrance.

Ce passage me semble crucial car il nous informe que la mère de l'auteur a tenté de se suicider à cause de sa dépression, ce qui explique son internement dans l'hopital psychiatrique, ce qui est à l'origine du mal être de l'auteur parce que la tentative de suicide de sa mère s'est passé peu après sa naissance.C'est même à partir de cette idée qu'il à