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Le résultat est édifiant : loin d'être en lutte contre l'autorité, 79 % des jeunes évoquent un sentiment positif à son égard (alors que seuls 66 % des parents ont fait la même réponse). Et plus inattendu encore, ils sont plus de 6 sur 10 à juger cette autorité insuffisante que ce soit dans la sphère privée comme à l'école.
"STRUCTURATION"
"Dans cette période de transformations très anxiogène, l'adolescent cherche des personnes qui le rassurent, qui l'accompagnent, explique Jean-Luc Aubert, psychologue spécialiste de l'enfant et de l'adolescent. L'autorité n'est pas perçue comme une injonction utilitaire mais serait bienveillante. C'est une structuration qui aide à la recherche d'identité."
La notion d'autorité est alors intimement liée à la confiance et à la sécurité. "Le vide d'autorité est une situation très angoissante", note Etty Buzyn, psychanalyste et auteure de Je t'aime donc je ne cèderai pas (Albin Michel, coll. "Questions de parents", 2009).
Les adultes sont d'ailleurs tout à fait conscients des difficultés à s'affirmer face à leur progéniture : 82% des parents d'enfants scolarisés déclarent que l'autorité fait défaut aux autres parents comme aux enseignants. "Les parents viennent de plus en plus tôt pour me consulter au sujet d'un enfant de 3 ou 4 ans qui leur tient tête en serinant 'c'est moi qui décide', souligne Etty Buzyn. Aujourd'hui, les enfants sont mis sur un piédestal. Les parents qui sont pour la plupart issus de la génération Mai-68 sont beaucoup