Autobiographie: les raisons qui poussent un auteur à raconter sa vie/ les difficultés qu'il rencontre.
INTRODUCTION Pour commencer:
- "Dans les années 80, on a assisté à un regain d’intérêt pour les « récits de vie ». L’édition, la télévision et la radio livrent au public des tranches de vécu : témoignages divers, biographies ou encore récits historiques répondent vraisemblablement à une attente collective, à une attention pour l’authentique et l’existentiel. Si on s’intéresse aux grands hommes du passé, on prend plaisir aussi à écouter les « muets de l’histoire ». Devant ce succès qui ne se dément pas, on peut se demander ..."
ou encore:
"Pascal disait que le moi est une "chose haïssable". Face aux " déballages " quotidiens dont les médias se font les relais, voire les instigateurs, on peut affirmer, sans courir de grands risques, que cette opinion n'est plus de mise... Aux moyens de communication traditionnels - radio, télé, papier - s'est ajouté le Web et les récits de vie, journaux intimes, confessions et règlements de compte, sans oublier l'indispensable " home page " du site personnel, nous inondent de confidences. Tout le monde se raconte, s'analyse, s'exhibe et jure de dire la vérité. Les lecteurs se cherchent, se trouvent et se perdent dans ces morceaux de vie. La faute à qui ? A Rousseau, dit-on. En 1761, le penseur met son cœur à nu et ce désir de sincérité modifie l'image de l'écrivain. Chateaubriand le lui reprochera en arguant qu'il ne faut pas parler de ses faiblesses. Voilà déjà deux conceptions différentes de l'autobiographie qui nous amènent à réfléchir sur le genre..."
DEVELOPPEMENT - Quelles sont les difficultés à se peindre soi-même?
1. Reconstituer le souvenir ("le travail de mémoire"): il s'agit de retrouver l'état d'esprit, les circonstances, les détails du passé. Toute l'oeuvre de Proust en montre la difficulté. A la mémoire sensorielle, involontaire, succède l'effort de la conscience pour reconstruire le souvenir à partir du "kaléidoscope" des sensations.
En outre, la distance qui