Autobiographie
Formes dominantes :
Types de discours : narratif, descriptif.
La fonction expressive est évidemment dominante (je, moi) : mais si les réflexions, les sentiments concernent l'expérience personnelle, l'autobiographe n'a de cesse de prendre à témoin son lecteur auquel il donne le statut de témoin, juge ou confident, et obéit à une visée universelle qui le fait homme parmi les hommes.
La pacte de sincérité qui est à la base de l'entreprise autobiographique n'exclut pas une certaine manipulation, consciente ou non. L'auteur "transforme son expérience en destin" (Malraux), fournit des arguments propres à le déculpabiliser (Rousseau) ou cède au simple plaisir de raconter. Refusant plus ou moins la "littérature", il en donne enfin les plus éclatants exemples (Sartre).
Texte théorique :
Philippe Lejeune : Le pacte autobiographique.
Œuvres caractéristiques :
Confessions : racontant sa vie, l'auteur peut avouer ses erreurs et chercher à les justifier (saint Augustin, J.J. Rousseau).
Journal intime : l'auteur confie au jour le jour à ses carnets anecdotes et réflexions (A. Gide, J. Green).
Mémoires : l'auteur est conscient d'avoir joué dans l'Histoire un rôle digne d'être rapporté (Chateaubriand : Mémoires d'outre-tombe) et décide de fondre son "misérable tas de secrets" dans ce par quoi il rejoint les mythes universels (A. Malraux : Antimémoires). Il choisit au contraire de dénoncer sa légende (J.P. Sartre : Les mots).
Autoportraits : l'auteur part à la recherche de soi à travers une trame non linéaire où, à la manière d'un puzzle,