Autofinancement
2) D'après l'INSEE, base 2000, entre 1978 et 2005 en France, le taux d'autofinancement a globalement augmenté pour les sociétés non financières. En effet, le pourcentage de l'épargne brute dans la FBCF est passé de 60% en 1978 à 76% en 2005. L'évolution du taux durant cette période peut se découper en trois phases : la première entre 1978 et 1981, la deuxième entre 1981 et 1987 et la troisième entre 1987 et 2005.
Entre 1978 et 1981, le taux baisse de 11 points de pourcentage. Cette baisse est dûe au second choc pétrolier de 1978. Celui-ci exerce une pression à la hausse sur le prix de la consommation et participe ainsi à la déformation du partage de la valeur ajoutée. La valeur ajoutée se partage entre la rémunération du travail et celle du capital. Elle comprend : les salaires et traitements bruts, les cotisations sociales patronales, les primes, la rémunération des congés et des jours fériés, la participation et l’intéressement, les éventuels avantages en nature (chèques restaurants, logements de fonction…). De plus, la croissance de la productivité du travail connaît une baisse durable à cette époque, dans un contexte où les salaires réels continuent d'être fixés en fonction du rythme de croissance passé. La part de la rémunération des salariés dans la valeur ajoutée atteint alors son maximum en 1982. Durant cette période, l'économie incitait le recours au financement intermédié (recours au crédit bancaire), et il y'avait donc peu de place pour l'autofinancement.