* Quand y a-t-il autonomie ?

I. Problèmes de définition : l’autonomie entre loi et spontanéité / Qu’il faut savoir ce qu’est l’autonomie pour pouvoir dire s’il y a autonomie a) Agir d’après une rège n’est pas être déterminé à agir
La signification de l’autonomie implique deux pôles : d’une part l’autonomie c’est agir de soi-même, d’autre part être autonome c’est agir d’après une loi à l’origine de laquelle serait l’agent lui-même.

Donc est-ce qu’agir d’après une règle, c’est contraire à agir de soi-même ?

Ce qu’il faut montrer, c’est que la règle ne met pas en cause la spontanéité de l’action (par spontanéité on entend la capacité à agir de soi-même). Le fait que la règle soit à l’origine créée par le sujet, fait que le sujet ne perd pas sa volonté, la règle ne définit pas l’action, ne la détermine pas et ainsi il n’y a aucun sens à dire que le sujet est « agit » ni qu’il est soumis. La règle n’a pas d’ « efficace causale », c’est l’agent qui décide de se donner cette règle pour guider son action.

En ce sens là, il n’y a aucune atteinte portée à l’autonomie comme spontanéité dans le fait de suivre une règle.
La règle n’est pas une contrainte, au contraire : la règle d’un jeu est proprement ce qui l‘institue. Elle ne détermine pas l’action de l’agent, elle instaure la possibilité même de cette action. Il faut ainsi éviter le préjugé selon lequel la règle est liée au déterminisme. Si on pense cela, si on pense que suivre une règle est contraire à l’autonomie entendue comme spontanéité, on peut être amené à soutenir des positions paradoxales telles que l’impossibilité de l’autonomie qui tiendrait à une antinomie (contradiction réelle ou apparente entre deux lois, deux principes, deux idées) entre règle et autonomie. Ainsi, on soutient l’idée que l’autonomie n’est jamais entière, et toujours menacée. b) Nul besoin d’une interprétation systématique de la règle d’après laquelle on agit pour agir d’après elle / Ne pas faire de l’autonomie la