autorité politique
Lecture analytique n° 2 : Article « Autorité politique » Denis Diderot, Encyclopédie, 1751
Plan détaillé du développement
Cet article est un texte argumentatif. La thèse de Diderot est la suivante : « C’est au peuple que l’autorité appartient »
Rappel du projet de lecture : Comment Diderot remet-il en cause l’autorité dans cet article fondateur de l’Encyclopédie ?
I) UN ARTICLE RIGOUREUX / UNE DEMONSTATION
Présent déjà dans le titre, le mot « autorité » est répété au moins une fois par paragraphe, il est au cœur de la démonstration. a) Le point de départ de la démonstration : une sorte de postulat, Diderot pose comme des faits irréfutables les distinctions et les définitions qu’il fait.
l 1 : « Aucun homme n’a reçu de la nature le droit de commander aux autres. » : ton affirmatif, catégorique, voire péremptoire : D. conteste le pouvoir autoritaire et plaide implicitement pour la liberté. L’autorité est très liée à la notion de liberté, les limites de l’autorité viennent du caractère véritable de la liberté. L’une et l’autre se définissent mutuellement. Pour Diderot, un homme naît libre et non sujet. Le *déterminant « aucun » exclut la possibilité même d’une personne aucun homme ne saurait être légitime si son autorité ne provient de l’abandon librement consenti d’une partie de sa liberté humaine.
Ce postulat de départ, livré comme un axiome, est suivi d’une objection aux lignes 3 et 4 : qui modifient les assertions initiales en faisant intervenir l’hypothèse d’une « autorité naturelle » : l’autorité « paternelle ». Cette objection est elle-même atténuée par le « mais » (*connecteur logique d’opposition) l. 3 qui fixe les limites de cette autorité : l’âge adulte des enfants, et leur capacité de s’émanciper de la tutelle paternelle.
b) une volonté d’objectivité : une stratégie de persuasion efficace
Peu de pronoms personnels illustrant