Autrui
Nos proches, nos amis, nos parents ont l’habitude de prétendre qu’ils nous connaissent mieux que nous même dans la mesure où ils nous côtoient quotidiennement. Se connaitre soi même s’avère être difficile pour des raisons liées à la subjectivité et à l’inconscient. Dès lors, la connaissance d’autrui se révèle-t-elle être plus facile ? Nous verrons, tout d’abord, les raisons de la difficulté de la connaissance de soi-même pour, ensuite, évoquer les facilités que peuvent apporter en apparence l’extériorité d’autrui. Enfin, nous montrerons les obstacles qui demeurent à la connaissance d’autrui.
1. Les difficultés de la connaissance de soi A. Une ambition ancienne
Comme le disait Socrate « Connais-toi toi-même », l’auto-connaissance est primordiale pour l’homme dans la mesure où il consiste à se reconnaitre comme un être humain avec des valeurs et des devoirs. Progressivement, cette formule signifie qu’il faut passer outre sa subjectivité pour arriver à la connaissance de soi. Mais, qu’est-ce que se connaitre ? Se connaitre soi-même signifie être capable de trouver son « moi » intérieur, son caractère ainsi que ses qualités et ses défauts. Cette connaissance de soi amènera à un contrôle sur soi-même qui serait impossible sans celle-ci.
B. Une introspection gênée
L’introspection a eu comme but premier l’auto-connaissance. Auguste compte a contesté le fait que l’on peut analyser un fait tout en le faisant. Selon lui, l’introspection s’assimilerait à la rétrospection dans la mesure où elle intervient toujours après coups et qu’elle est amenée à commettre de nombreuses erreurs ou de fausses interprétations. Par ailleurs, Compte souligne que cette auto-connaissance ne sera vue que d’un seul point de vue, autrement dit de l’homme lui-même. Ainsi, cette connaissance sera subjective et donc non valable.
C. Un inconscient quasi inaccessible
Comme le montre Freud, l’inconscient ne