Aux bonheur des dames
Journal de lecture
Le 8 avril 2011 Chapitre 1
Denise, une jeune fille de la campagne, débarque à Paris en compagnie de ses deux frères plus jeunes. Tout de suite, le livre prend une tonalité sociale puisque c’est la nécessité de trouver un travail qui explique cette arrivée. Ils sont accueillis et hébergés par leur oncle, qui tient un petit commerce.
Le premier chapitre se passe en grande partie chez l’oncle, et c’est tout un mode de vie qui nous apparait : le vieux commerce qui se transmet de génération en génération, la structure familiale patriarcale, … On découvre aussi les effets de la modernité. En effet, il y a sans cesse une comparaison entre ce vieux magasin qui est sur le déclin et le « Bonheur des Dames », un grand magasin qui fait une concurrence féroce aux petits commerces du quartier.
On voit donc que le bonheur des uns fait le malheur des autres. On a aussi un beau paradoxe : Denise, bien qu’apparentée au boutiquier, est, elle aussi, fascinée par ce grand magasin qui promet le bonheur, du moins un bonheur matériel.
Le lecteur découvre le grand magasin au travers des yeux d’une jeune fille peu aisée venant de province pour qui c’est une grande nouveauté. Zola s’attache à faire ressentir son émerveillement, en travaillant en deux temps : d’abord, Denise découvre « Le Bonheur des Dames » en chemin, avant d’arriver chez son oncle, ensuite elle réalise que son oncle connaît des difficultés financières à cause de cette concurrence mais cela n’efface pas son attrait pour le grand magasin.
Au niveau de la forme, on peut souligner que Zola rend le magasin très attirant en personnalisant les tissus qui y sont vendus, notamment en leur attribuant des adjectifs qui les rapprochent de la femme. L’auteur décrit beaucoup les vêtements en utilisant des tournures de phrases très surprenantes et des comparaisons assez compliquées. Il laisse percevoir que Denise va aller travailler pour le concurrent de son oncle et qu’elle n’y sera