Avant propos
La microfinance tient une place de plus en plus notable dans l’environnement économique et financier ivoirien. Placé dans le cadre de l’inclusion financière et de la bancarisation, le développement de la microfinance apparait comme un impératif.
Ainsi, l’Etat ivoirien a pris la pleine mesure de cette réalité en mettant en place une architecture rigoureuse au plan juridique et institutionnelle en vue du bon fonctionnement de cette activité et de sa supervision.
Certes, le secteur de la microfinance bénéficie toujours de la confiance de la population, au regard des statistiques relatives à l’épargne. Pour cet agrégat la croissance est continue depuis plus de dix (10) années.
Cependant, il ressort de plus en plus des états financiers produits par les Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) et des constats réalisés au cours des missions d’inspection de ces institutions que le secteur est confronté à des difficultés d’ordre financier, opérationnel et de gouvernance d’entreprise.
Dans un tel contexte, la Commission Nationale pour la Microfinance (CNM) qui se présente comme la pierre angulaire de la pyramide de surveillance et de contrôle, se devait de jeter un regard rétrospectif sur le travail réalisé par elle, depuis sa création et aussi de s’ouvrir aux critiques avisées des experts du secteur. C’est le sens du séminaire qu’elle a organisé les 02 et 03 juin 2010 à Yamoussoukro.
Nul doute que les conclusions de ce séminaire contenues dans le présent document contribueront, avec le soutien des autorités, à faire de la CNM un véritable moteur pour la sécurisation des opérations d’intermédiation financière de proximité et la professionnalisation des différents acteurs du secteur de la microfinance en Côte