AVONS-NOUS LE DEVOIR D’ETRE HEUREUX ?
D’après l’opinion commune, le bonheur correspond à une finalité naturelle, un objectif que poursuivent spontanément tous les hommes sans avoir besoin de se l’imposer comme un devoir. En effet, un devoir est une règle ou une loi que l’homme s’impose en général pour l’obliger de faire ce qu’il ne veut pas ou l’empêcher à faire ce qu’il désir.
Soit la recherche du bonheur est naturelle et il n’y a pas de devoir, soit il y a un devoir d’être heureux et alors il faut se demander quel est ce bonheur que nous ne recherchons pas spontanément et qu’il faut s’imposer comme un devoir.

I. La morale comme recherche du bonheur
1) Qu’est-ce que le bonheur
a. Un évènement
« bon-heur » = bon hasard/ bonne chance
Nous ne sommes pas à l’origine de notre bonheur (hasard). Ainsi on ne peut que le souhaiter : vœux de bonheur, on ne peut pas faire autre chose que le souhaiter, l’espérer.
b. Un état durable
Les Grecs ont inventé l’idée d’un bonheur qui dure : une vie heureuse. A l’échelle d’une vie le bonheur ne peut pas être le fruit du hasard → nouveau type de bonheur : l’objectif de la sagesse. La sagesse c’est l’art de vivre heureux.
c. L’art de vivre heureux
Le sage sera heureux en vertu de ses choix qui entretiennent don bonheur dans la durée grâce à son Art de vivre. Dans l’Antiquité la morale est une affaire de sagesse.
L’éducation est un ensemble de conseils sages en vue de bonheur. Il y a des hommes suffisamment raisonnables pour avoir compris où se situait leur bonheur et s’écarter de toute situation dangereuse, malsaine ou dirigées par des passions. Il faut savoir se débarrasser de certains désirs qui ne sont pas compatibles avec le bonheur.
d. En quoi consiste le bonheur que rechercher la sagesse ?
Eudémonisme : thèse d’après laquelle le bonheur existe et est la finalité naturelle de l’homme. Le bonheur est l’état dans lequel l’individu est en accord avec sa nature. L’homme heureux est égal à lui-même, il a su faire émerger en lui des