Avènement des minarets
Avènement et développement des minarets
CHAPITRE I
Avènement des minarets et leur développement
A. Définitions
1. La "Soumaa"
Le mot arabe "Soumaa", cité dans le Coran, définit l'ermitage, maison de culte où les ermites "rouhban", accomplissaient leurs rites:
ولولا دفع الله الناس بعضهم ببعض لهدمت صوامع وبيع وصلوات ومساجد يذكر فيها اسم الله كثير"[1]ا"
( Si Allah ne repoussait pas les gens les uns les autres, des ermitages seraient démolis, ainsi que des églises, des synagogues, des mosquées où le nom d'Allah est beaucoup invoqué)[2]
Selon Tahar Ben Achour, la "Soumaa" est une construction rectangulaire et haute équipée d'une échelle pour monter à une chambre édifiée à son pic, où les ermites " accomplissaient leurs rites loin du monde pour ne pas être dérangés. Ils utilisaient des lanternes pour rester éveillés et en même temps éclairer le chemin aux passants, d’où provient le mot minaret ou "manara" en langue arabe, utilisé plus couramment[3].
Le mot "Soumaa" est courant dans les pays du Maghreb en général, et particulièrement en Algérie.
2. La "manara"
Le mot arabe "manara" qui veut dire en arabe l'emplacement d'où provient la lumière, définit le phare, le cierge, comme elle indique aussi les ermitages[4].
Pour les musulmans, le mot "manara" est utilisé pour indiquer les tours construites dans toutes mosquées qui servaient auparavant au "Adhan", qui montait à l'aide d'une échelle en haut du minaret et faisait appel à la prière ; c'est par là qu'est venue l'appellation de "mi'dhana".
3. La "mi'dhana"
Le mot arabe "mi'dhana مئذنة" vient du nom "Idhn إذن" qui veut dire avis, et du verbe "adhana"dont la définition est aviser, annoncer, proclamer, comme il est cité dans le coran:
"... فإن لم تفعلوا فاذنوا بحرب من الله ورسوله..."[5]
(Et si vous ne le faites pas, alors recevez l'annonce