Axe d'analyse de l'albatros de baudelaire
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Tout d’abord, Baudelaire se sert de la théorie des correspondances pour associer deux éléments à prime abord distincts. En effet, l’auteur exploite l’analogie flagrante entre l’albatros et lui-même : « Le Poète est semblable au prince des nuées » (vers 13). Le lien établi entre l’oiseau et l’écrivain est présent tout au long de ce poème, mais principalement par ce vers. L’image de cet oiseau tant majestueux que honteux permet de le comparer directement à Baudelaire. Ainsi, par cette comparaison, l’auteur montre que lui aussi est un albatros flamboyant dans les airs, mais ridicule au sol. Le « voyageur ailé » vole vers son aspiration à l’infini, tout en redescendant au niveau du sol, où il se trouve au plus commun des mortels. En remplaçant une idée concrète par un concept employé au second niveau, Baudelaire exploite les correspondances propres au Symbolisme, puisqu’il saisit les rapports cachés qui forment l’unité de l’univers. D’ailleurs, cette théorie est employée pour illustrer la ressemblance entre l’équipage du navire et l’entourage social du poète : « Qui suivent, indolents compagnons de voyage » (vers 3). Ce vers, ainsi que le précédent, permet d’associer les « compagnons de voyage » à l’albatros, représentant lui-même l’écrivain. Donc, les marins sur le bateau ont pour compagnons des albatros qui se posent de temps à autre sur leurs planches. La périphrase utilisée pour décrire les oiseaux-poètes est une preuve de cette correspondance entre l’équipage du navire et l’entourage social de Baudelaire. Si resplendissant dans le ciel, le poète se pose sur terre pour lire ses œuvres aux autres, qui se rient de son côté rêveur et imaginatif. Encore une fois, la théorie des correspondances prouve clairement l’appartenance du poème « L’Albatros » au Symbolisme, parce qu’elle associe des concepts rationnels à certains symboles. Le but de l’auteur étant de développer des associations entre les éléments tout en employant une seconde vue liée aux analogies sur