Babel
Réalisé par Alejandro González Iñárritu, à qui l'on doit AMOURS CHIENNES et 21 GRAMMES, BABEL est à la fois une épopée poignante et un film intimiste.
Le réalisateur y livre une vision contemporaine du mythe biblique réputé être à l'origine du manque de communication entre les hommes. Il pénètre des cultures différentes, dirigeant des acteurs professionnels ou non sur trois continents dans quatre langues, et faisant cohabiter un monde hyperréaliste avec une vision onirique.
Le film s'intéresse au concept ancien de Babel et à l'écho qu'il trouve dans notre monde actuel. BABEL explore la nature des barrières qui divisent l'humanité et notre incapacité à nous comprendre les uns les autres.
Le réalisateur explique : «J'ai toujours été attiré par les coïncidences, les histoires parallèles. Personnellement, je vois la vie comme une succession de fragments. La linéarité et la chronologie ne me semblent pas rendre compte de la réalité de l'existence.»
Alejandro González Iñárritu a choisi de raconter les quatre histoires depuis le point de vue des personnages, qui sont nés et ont grandi dans les villes dépeintes par le film. Il n'y a pas de point de vue extérieur dans la narration. Alejandro González Iñárritu a «observé et absorbé.» Il a soigneusement étudié les us et coutumes, le mode de vie des gens vivant sur place, et il a choisi de travailler avec des acteurs non professionnels qui lui ont apporté leur point de vue sur les subtilités de leur culture. Son objectif était de raconter l'histoire selon la perspective des personnages et non celle du réalisateur. Il a donc laissé ses comédiens développer leurs propres réactions à des situations qui auraient pu avoir des significations différentes dans d'autres pays. Nombre de ces acteurs débutants n'avaient encore jamais vu de caméra de cinéma.
Cette approche signifiait qu'il fallait répéter des scènes très intenses émotionnellement dans des langues étrangères. Il a fallu aussi trouver des lieux