Bac 2008
Dans l’ouvrage elle est à la fois puissante et idéale.
La justice est censée être l’un des seuls principes où chaque homme est réellement égal (fr76). Nous sommes supposés tous égaux devant la loi. Or, comme dans tout principe il y a une faille. Au niveau juridique, « les supérieurs » (fr62) joue de leur pouvoir pour parvenir à leurs fins personnelles. Pascal présente la justice comme il présente le statut de supérieur. Il faut obéir aux lois et aux « supérieurs » qu’ils soient justes ou pas. Une loi doit être respectée dans la mesure où elle est loi. Le peuple face à cette puissance est aveuglé, il a « trop de croyance » et il est la victime des supérieurs qui n’ont point trouvé d’autre moyen de satisfaire leur concupiscence sans faire tort aux autres » (fr70). La justice lorsqu’elle est entreprise par quelqu’un de malhonnête est nuisible pour l’homme. Que peut-il avoir de pire que l’injustice ? Cette puissance nous rallie autant qu’elle peut nous punir, et se révèle d’autant plus forte lorsqu’elle est associée à la force.
Dans le fragment 94, Pascal exprime très simplement que la justice, si elle se veut efficace doit être alliée à la force. Pour contrer les supérieurs il est nécessaire que la justice et la force soient ensemble « parce qu’il y a toujours des méchants » pour « contredire » la justice. L’une sans l’autre ne vaut pas grand-chose. En effet, la justice seule est trop faible pour régner, et la force tyrannique. En alliant la faiblesse et la tyrannie, un « justice sujette à dispute » et une force « sans dispute nous obtenons le principe idéal pour faire régner la justice.