Aujourd’hui dans la plupart des prisons françaises, nous devons faire face à plusieurs problèmes et l’un d’eux est la surpopulation. En effet comme l’a observé Alvaro Gil-Robles, Commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, l’observe lors de ses visites dans les prisons françaises en septembre 2005. «Il est un fait général répertorié par tous nos interlocuteurs dans tous les établissements visités : les prisons françaises souffrent de surpopulation chronique depuis de nombreuses années. Ceci est surtout vrai pour les maisons d’arrêt dans lesquelles la population carcérale n’est pas limitée par un numerus clausus, comme cela est le cas dans les établissements pour peine. Dans la majorité des lieux visités, des plus anciens, tels que la prison de la Santé, aux plus récents, comme la prison de Pontet ouverte en 2003, le nombre de détenus dépassait le nombre de places initialement prévu pour ces établissements. La tendance à l’augmentation du nombre de détenus continue à se renforcer. Selon les dernières statistiques fournies par les autorités françaises au 1er novembre 2005, 58 082 personnes étaient incarcérées en France, ce qui représente une augmentation de 1,6 % par rapport au mois précédent. En même temps, le nombre de places officiellement disponibles était de 51 195, ramenant le taux d’occupation moyen dans les établissement pénitentiaires à 113,5 %.»
Isabelle Gorce, sous-directrice des personnes placées sous main de justice à la Direction de l’administration pénitentiaire, précise que le problème de la surpopulation touche essentiellement les maisons d’arrêt (in « L’univers pénitentiaire», Regards sur l’actualité, n°261, mai 2000).
«Malgré une nette augmentation du nombre des places de détention depuis la fin des années 1980 (35 644 places en 1989), les services pénitentiaires subissent de façon chronique une surpopulation carcérale. Ce phénomène est principalement dû au fait que les 119 maisons d’arrêt, à la différence des établissements pour