- La formulation du sujet invite à réfléchir sur le but, la finalité de la littérature. Pourquoi un écrivain écrit-il ? La phrase de Voltaire apporte une réponse brève mais significative : l’écrivain écrit pour agir. - Présupposés du sujet : a- Une telle formule fait écho aux réflexions sur ce que l’on appelle « la littérature engagée ». Que signifie cette expression ? Elle définit une littérature dont le but serait de mettre le talent d’un écrivain, ses œuvres au service de combats politiques ou sociaux. Un exemple célèbre : la lettre J’accuse de Zola au Président de la République lors de « L’affaire Dreyfus ». b- Etymologiquement, s’engager, c’est mettre en gage, donner sa parole, autrement dit se lier par un contrat, ne promesse à quelqu’un ou à un groupe. La littérature engagée serait donc celle dans laquelle un écrivain lie son écriture à une idéologie ou à un combat politique. c- La littérature engagée fait le pari d’une écriture qui pourrait se faire l’égal de l’action directe dans le monde. L’écriture littéraire (et les écrivains) détiendrait un pouvoir, une capacité à influencer, à modifier le lecteur au point de le pousser à transformer le monde. d- L’écriture-action s’est traditionnellement opposé dans l’histoire littéraire à un désir tout autre d’écrire pour le plaisir d’écrire, voire pour le plaisir de créer de la beauté. On peut résumer cela derrière l’idée de l’art pour l’art. => le sujet s’appuie donc sur une opposition fondamentale entre la littérature engagée et l’art pour l’art qui a traversé toute l’histoire littéraire.
Problématique : L’écriture littéraire peut-elle s’expliquer par le désir des écrivains d’agir et de transformer le monde et la société ?
Comme le sous-entend le propos de Voltaire, la littérature ne saurait exister seule. L’écrivain subordonne ses œuvres à une action politique, sociale. Cette littérature engagée courre alors après le mythe d’une parole qui se fait action, d’un pouvoir des mots qui pourraient transformer le