Bad lieutenant
Au début des années 90, Abel Ferrara est déjà un cinéaste qui évolue en marge du système. L’homme s’est essayé à différent genre (pornographie, horreur, thriller paranoïaque...), s’enfonçant dans une radicalité assumée, c’est le succès surprise de King of New York avec Christopher Walken qui le révèle au grand public. Mais son film qui aura suscité une vive polémique restera Bad Lieutenant. L’intrigue du film est rythmé par une finale de Base-ball, c’est d’ailleurs les commentaires sportif qui sert de générique au film, c’est là que le premier contraste du film sort lorsque l’on voit l’image du policier sniffant de la cocaïne. Peu après, on le retrouve complètement nu dansant entre deux prostituées tandis que des visions d’un christ ensanglanté sur sa croix impriment notre rétine. La scène qui aura suscité encore une plus vive polémique et attiré autant de détracteur est celle qui fait assister le spectateur au viol d’une nonne par deux hommes devant l’hôtel d’une église, Ferrara filme cet acte le plus barbare comme un clip vidéo pour plus tard faire un retour sur Harvey Keitel les bras en croix et le remettre dans son salon allongé au milieu d’une famille qui ne semble plus le voir. Attendu que le film suscite autant de polémique car il est dérangeant que ce soit par l’ambiance glauque, des scènes d’une dureté inimaginable pour l’époque et il ne faut pas oublier que la majorité des films policier de cette époque n’était pas aussi violent ce qui tranche avec l’image d’un flic droit comme le montre la saga Die Hard avec Bruce Willis. Mais Bad Lieutenant est aussi bien