Vu du côté du basket, autant que l'on puisse séparer les milieux sportifs, la discussion mise au jour par Mediapart, du moins la partie sur les critères de détection, aurait presque pu sembler anodine. L'interrogation sur la refonte des critères de détection et de formation y est un débat récurrent, public, et le sous-entendu sur l'impact du réservoir extra-continental, en particulier antillais, sur le jeu des Bleus - le fameux «l'équipe de France est très athlétique» - n'y est guère un tabou. «Bien avant le foot, on a connu l'accusation de racisme, rappelle le Directeur technique national du basket, Jean-Pierre de Vincenzi. J'ai l'impression qu'on cherche à stigmatiser le sport une fois de plus. Le football n'a pas à recevoir de leçons sur les questions de racisme.»

De Vincenzi : «On a un peu l'impression d'une recherche d'un Watergate, d'un Direction technique nationale-gate.»

«De ce que j'ai lu, il est normal qu'une fédération se pose la question de son efficacité, ajoute "JPDV". Sélectionner des joueurs grands, forts, athlétiques, préformés (donc la croissance est finie avant leur majorité), ce n'est pas la même chose que de retenir celui dont le jeu évoluera fortement. C'est Platini en foot. Athétiquement, il était nul.» Mais cela légitime-t-il les propositions sur une «espèce de quota», réponse au sujet sur la binationalité, ou des «critères modifiés avec notre propre culture» ? Pour Jean-Pierre De Vincenzi, la question est biaisée : «Ce que j'ai lu, c'est qu'il y avait eu une réunion professionnelle. On y balayait les sujets en termes interrogatifs. Aucune décision n'a été prise. Je trouve que ça va très loin pour quelque chose qui n'a pas été confirmé.»

«Qu'est-ce qu'il y a là-dessous ?, s'interroge par conséquent le DTN. On a un peu l'impression d'une recherche d'un Watergate, d'un Direction technique nationale-gate.» Dit autrement : au delà du rôle de médiateur ou d'amplificateur de Mediapart, qui avait intérêt à révéler cette discussion ? «Je