Bail commercial et liquidation judiciaire
Le principe :
L'ouverture d'une procédure collective d'apurement du passif à l'encontre du locataire n'entraîne pas de plein droit la résiliation du bail commercial, nonobstant toute disposition légale ou stipulation contractuelle contraire.
Le principe est donc celui du maintien du bail, même si ce maintien peut n'être que temporaire. En effet, le bail peut être continué, résilié ou encore cédé.
Les textes applicables :
Le sort du bail commercial en cas de procédure collective du locataire est déterminé par les articles L 622-13 et L 622-14 du Code de commerce, le premier de ces textes fixant le régime général des contrats en cours et le second le régime spécifique du bail des immeubles loués au débiteur et affectés à l'activité de l'entreprise. Schématiquement, on peut dire que l'article L 622-13 détermine les conditions de la poursuite du bail, tandis que l'article L 622-14 traite des conditions de sa résiliation.
La résiliation du bail à l'initiative du bailleur à la suite d’une liquidation judiciaire
Le bailleur a la possibilité dans certains cas de demander la résiliation du bail. Il peut aussi parfois bénéficier du jeu de la clause résolutoire insérée dans un contrat de bail.
Causes postérieures au jugement d'ouverture de la procédure collective
Le bailleur peut demander la résiliation ou faire constater la résiliation du bail pour défaut de paiement des loyers et charges afférents à une occupation postérieure au jugement d'ouverture de la procédure.
Il suffit que le fait générateur de la créance du bailleur soit, ne serait-ce que pour partie, postérieur au jugement d'ouverture. Par suite, est recevable la demande du bailleur en résiliation fondée sur le défaut de paiement des loyers correspondant pour partie seulement à une période de jouissance postérieure à ce jugement.
La résiliation n'est toutefois prononcée que si les juges du fond, dont l'appréciation est souveraine, tiennent