Bale 3 réforme validée
Les décisions du Comité de Bâle sur la régulation bancaire dite "Bâle 3" ont été bien accueillies par les marchés. L’accord international voté dimanche dernier s’est révélé moins stricte que prévu, les sages de Bâle choisissant de durcir les exigences de fonds propres mais accordant plus de temps en contrepartie aux établissements bancaires pour s'y conformer. Concrètement, le texte de la réforme opte pour une multiplication par plus de trois les exigences de fonds propres imposées aux banques (à hauteur de 7% du total de leurs engagements) sur une période de 8 ans. Largement anticipé, ce renforcement semble ne plus faire autant peur, les banques ayant désormais largement le temps de s'y conformer. La plupart d'entre elles pourra donc autofinancer ses besoins de fonds propres supplémentaires et donc se dispenser de coûteuses augmentations de capital. Le soulagement était sensible : l'indice de risque associé aux banques (sur la base des CDS, les fameux "credit default swaps") se détendait.
Conséquences :
- l'euro grimpe ainsi de 1,2 %, à 1,2880 dollar,
- les valeurs bancaires s’affichent à la hausse : +6,16% pour Dexia, +5,75% pour le Crédit Agricole, + 4,3% pour la Société Générale,ou encore + 2,08% pour BNP Paribas,
- le CAC40 clôture à 3 767,15 points soit +1,1%, enchaînant sa 4e séance de hausse consécutive. De bien bonnes nouvelles alors que bon nombre d’analystes et d’investisseurs étaient jusqu’alors pessimistes quant aux modalités de la réforme. L’étendue de la période de transition (entre 2013 et 2018) en a étonné plus d’un. "La réelle surprise dans la publication de Bâle 3 est l'exceptionnelle générosité de la période de transition", estimait hier une étude de Credit Suisse. Impacts réels Les banques auront donc jusqu'en 2015 pour porter le ratio de leurs fonds propres de meilleure qualité, le "Core" Tier-1, à 4,5% de leur total de bilan, et jusqu'à 2019 pour constituer un