Ballets russes et charleston
Des danses similaires auraient-elles vu le jour en Europe si les Américains n’avaient pas traversé l’Atlantique ? Furent-elles une des surprises de cette décennie ? Marquèrent-elles un véritable tournant dans cet art ou sont-elles une simple continuité des danses pratiquées auparavant ?
Pour répondre à ces questions, je vais aborder quelques points avec vous. D’abord, nous allons voir quelles danses les ont précédées ainsi que leurs caractéristiques. Ensuite, nous allons faire de même avec les danses des années vingt. Et pour finir, en guise de conclusion, établir une comparaison entre les deux.
A la fin du 19ème siècle et au début du vingtième, le néo-classique est à l’honneur et les ballets russes de Diaghilev rencontrent un franc succès. Ceux-ci se caractérisent par sa rigueur et sa précision dansés sur des musiques classiques composées entre autres par Stravinski ou encore Debussy. Ils furent acclamés aux quatre coins du monde et abandonnés à la mort de Diaghilev en 1929. Pendant les dernières années, ils subirent la rude concurrence des danses afro-américaines jazz et du courant moderne. En effet, en 1920, une autre compagnie, «les ballets suédois», tentèrent de rivaliser avec leur succès mais en dansant d’une manière tellement différente qu’ils furent rangés dans un autre courant, le moderne.
L’autre danse-phare antérieur aux années vingt est sans aucuns doutes le tango. Né en dans le Rìo de la Plata, c’est-à-dire en Argentine et en Uruguay, la région des esclaves noirs. Il se caractérise par son coté rythmique et par le fait que c’est une danse d’improvisation. Dans cette danse de couple, c’est l’homme