Un protocole médical pourrait se définir par une mise en étape de manière précisément détaillée des soins à apporter à un patient. Pour autant, alors qu’il tente de servir le patient pour diriger les soins de manière à limiter les erreurs il tend à s’écarter de cet objectif vers une banalisation du patient. Cette déshumanisation semble être donc une conséquence directe de la généralité qu’apporte un protocole imposé aux soignants, effaçant ainsi les particularités des patients. Il apparaît ainsi que la notion même d’émotions, de sentiments de peurs de ces personnes soignés ne soit pas pris en considération dans le processus de soins, voire même oublié de ces protocoles ou du soignant lui-même. On observe ainsi une universalité du soin, par extension du patient, alors qu’il devrait être considéré dans sa singularité, avec son histoire, son seuil de tolérance, sa liberté. Or, l’institutionnalisation des règles de soins rendent de manière incontournable le patient esclave de sa pathologie en établissant un lien hiérarchique verticale entre soignant et soigné. Ceci va se traduire par une perte de confiance du soigné envers le soignant, car se sentant incompris, le lien horizontale essentiel à la communication disparaît. En effet, l’incompréhension du patient, l’absence de communication sur l’état des soins qui vont lui être prodigué mèneront de manière inéluctable à une situation conflictuelle car le patient ne se sent plus « personne » mais « objet ». Mais le patient n’est plus « une personne » mais « un objet ». C’est ce qu’on observe au travers de l’une des pièces de théâtre où l’auteur dénonce que les informations transmises aux patients sont à l’image des soins qui lui sont apportés : inadaptées. Pour autant, la législation a développé des mesures pour protéger le patient luttant contre la marginalisation du patient dans son parcours de soin. Dans son ensemble, cela rend le soigné complètement acteur de ses propres soins. En effet, parmi les lois en vigueur,