banana?
Oui, mais que faisait-il étant seul avec vous?
AGNES
Il disait qu'il m'aimait d'une amour sans seconde,
Et me disait des mots les plus gentils du monde,
Des choses que jamais rien ne peut égaler,
Et dont, toutes les fois que je l'entends parler,
La douceur me chatouille, et là dedans remue
Certain je ne sais quoi dont je suis tout émue.
ARNOLPHE, bas, à part.
O fâcheux examen d'un mystère fatal,
Où l'examinateur souffre seul tout le mal!
(Haut.)
Outre tous ces discours, toutes ces gentillesses,
Ne vous faisait-il point aussi quelques caresses?
AGNES
Oh! tant! il me prenait et les mains et les bras,
Et de me les baiser il n'était jamais las.
ARNOLPHE
Ne vous a-t-il point pris, Agnès, quelque autre chose?
(La voyant interdite.)
Ouf!
AGNES
Eh! il m'a...
ARNOLPHE
Quoi?
AGNES
Pris...
ARNOLPHE
Euh?
AGNES
Le...
ARNOLPHE
Plaît-il?
AGNES
Je n'ose,
Et vous vous fâcherez peut-être contre moi.
ARNOLPHE
Non.
AGNES
Si fait.
ARNOLPHE
Mon Dieu! non.
AGNES
Jurez donc votre foi.
ARNOLPHE
Ma foi, soit.
AGNES
Il m'a pris... Vous serez en colère.
ARNOLPHE
Non.
AGNES
Si.
ARNOLPHE
Non, non, non, non. Diantre! que de mystère!
Qu'est-ce qu'il vous a pris?
AGNES
Il...
ARNOLPHE, à part.
Je souffre en damné.
AGNES
Il m'a pris le ruban que vous m'aviez donné.
A vous dire le vrai, je n'ai pu m'en défendre.
Voici mon introduction : Au XVII ème siècle, durant le mouvement littéraire du classicisme, une pièce de théâtre est écrite par Molière. Ce passage représente un quiproquo entre Arnolphe faisant allusion au pucelage et Agnès a son ruban. Ainsi les registres employés sont le registre comique exprimé par le malentendu entre ces deux personnages et la naïveté d’Agnès, aussi le registre tragique où Arnolphe souffre seul face à ce drame. De plus les thèmes utilisés sont ceux de l’amour et de la religion. La problématique de cet extrait est: En quoi ce quiproquo montre-t-il la naïveté d’Agnès face à