Banque africaine
Cinquante années d’indépendance sont l’occasion de mesurer les forces et les faiblesses des pays africains de la zone franc. Améliorations indiscutables dans les infrastructures routières,
aéroportuaires et portuaires, dépendance discutable de la monnaie avec l’euro, faiblesse dommageable dans la fourniture énergétique et dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de la sécurité.
Et la Banque ?
D’un avis assez général, les Banques de la zone franc ont connu une évolution plutôt positive. Il y a quelques jours le président du Conseil Français des Investisseurs en Afrique ( CIAN) déclarait : « L’Afrique a partiellement
échappé à la crise grâce notamment à un système financier qui n’a pas été mis en péril par des pratiques toxiques comme les subprime ou autres Madoff »
Quatre phases marquent l’histoire contemporaine de la Banque des 16 pays de la zone franc (1)
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__________________________________________________________ (1) la zone franc se divise en trois « sous régions » qui représentent 15 pays : - la zone UEMOA (Afrique de l’ouest) œuvre BENIN, BURKINA FASO, COTE D’IVOIRE, GUINEE-BISSAU, MALI, NIGER, SENEGAL, et TOGO. - la sone CEMAC : (Afrique Centrale) : comme : CAMEROUN, CENTRAFRIQUE, CONGO, GABON, GUINEE EQUATORIALE, - LES COMORES.
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1. L’EVOLUTION :
1ère phase :de 1960 à 1980 : période d’une double dépendance des banques à l’ancienne puissance coloniale, d’une part ( BNP, CL, SG, BIAO) et à l’Etat, d’autre part . Celui-ci était actionnaire, quelques fois majoritaire, de certaines banques commerciales et propriétaire, conjointement avec des bailleurs de fonds, des banques de développement nouvellement créées. Cette structure a relativement bien fonctionné du fait des cours élevés des matières premières et de l’appui de l’ancienne métropole. Les banques sont toutefois restées figées sur des situations imposées par les maisons mères parisiennes, sans