Banque et assurance
Longtemps la banque et l’assurance ont tenu 2 places bien distinctes dans l’économie, pour suivre des voies parallèles après la seconde guerre mondiale : la banque, par le mouvement de bancarisation, est devenue « grand public», tout comme l’assurance par l’obligation d’assurance contre certains risques de dommage. Certes les 2 activités présentent des divergences que nous évoquerons dans un premier temps, mais les 2 domaines se complètent et tendent à se rapprocher depuis quelques années ; nous verrons en second lieu quelles sont ces complémentarités et constaterons leurs rapprochements récents.
I) Divergences
1) Critères d’entrée en relation avec un client
Il existe 2 aspects principaux selon lesquels banque et assurance divergent. Le premier concerne les critères d’entrée en relation avec le client. Alors que le banquier va s’attacher à analyser la solvabilité de son client, sous entendant un risque de crédit, l’assureur lui se concentre sur l’étude des risques auxquels s’expose son client, sans avoir à se préoccuper de sa solvabilité. 2) L’aspect juridique Le deuxième aspect est lui d’ordre juridique : la nature de l’obligation que le banquier et l’assureur contractent avec leur client est différente. Dans le cas des contrats de banque, l’obligation est commutative, c'est-à-dire que l’obligation d’une partie est la juste contrepartie de l’autre. Par exemple, lors d’un contrat de prêt, le banquier s’engage à prêter une somme et le client à la rembourser ; si le client ne remplit pas son obligation, les conséquences financières sont importantes pour la banque puisque source de perte directe et souvent importante. S’agissant du contrat d’assurance, on parle d’obligation aléatoire dans la mesure où chaque partie s’engage sur un évènement incertain,