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Date de mise en ligne : vendredi 11 avril 2008
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Nouveau contexte de la dette publique marocaine. Le choix de l'endettement intérieur : conséquences et risques
L'endettement au Maroc devient de plus en plus préoccupant. Même si la dette publique externe n'a cessé de diminuer depuis 1994 jusqu'en 2005, la dette publique interne, quant à elle, connaît un accroissement considérable.
Fin 2007, la dette publique marocaine a atteint 386,4 milliards de dirhams (soit un peu plus de 50 milliards de dollars), réparti entre 122,3 milliards de dirhams de dette publique externe et 264,1 milliards de dirhams de dette publique interne.
La dette publique interne, qui représente donc plus du double de la dette publique externe, est constituée pour 98% par l'émission des bons de trésor. Ce qui signifie, en d'autres termes, que l'Etat s'endette auprès de ses citoyens !
En 2007, les services de la dette, prévus initialement à 59,05 milliards de dirhams (30,35% du budget général de l'Etat), ont finalement atteint le record de 83,7 milliards de dirhams (43,02% du budget général de l'Etat). Il est prévu à la loi de finances 2008 que ces dépenses de la dette ne dépasseront pas les 23,01% du budget général, soit
47,92 milliards de dirhams. Ce qui représente tout de même 7 fois le budget de la santé ou encore 42,41% des recettes fiscales pour l'année 2007. Alors que les dérogations fiscales (exonérations en faveur des capitalistes du
Pays) ont coûté à l'Etat en 2007 la somme de 23,6 milliards de dirhams |1|(21,5 milliards de dirhams en 2006) soit près de la moitié des services de la dette, la moitié du budget de fonctionnement alloué à